Incorporer les connaissances des collectivités au processus d’évaluation du COSEPAC
Préambule
En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril et de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) est responsable de l'évaluation de la situation des espèces sauvages que l'on soupçonne être en danger de disparition. Le COSEPAC est tenu d'effectuer son évaluation en utilisant la meilleure information disponible sur la situation biologique de l'espèce en question, y compris les connaissances scientifiques et des collectivités ainsi que les connaissances traditionnelles autochtones.
Il est possible que des connaissances présentées par les collectivités complètent l'information connue sur les caractéristiques du cycle biologique d'une espèce, les relations écologiques, les changements dans la répartition et l'abondance, ainsi que les menaces auxquelles l'espèce est confrontée. Dans certains cas, les connaissances des collectivités seront plus faciles à obtenir que les renseignements scientifiques, en particulier pour les espèces qui sont mal connues et/ou difficiles à dénombrer.
Actuellement, le COSEPAC définit des moyens d'accéder à ces connaissances, de les recueillir, de les valider et de les incorporer au processus d'évaluation.
Définition des connaissances des collectivités utiles au COSEPAC
Aux fins de son processus d'évaluation des espèces, le COSEPAC définit comme suit les connaissances des collectivités liées à la situation biologique des espèces sauvages :
"Information dérivée de l'observation, de l'expérience personnelle et de la culture renseignant sur la répartition et l'abondance actuelles ou passées de la population d'une espèce (ou un groupe d'espèces), l'utilisation ainsi que la disponibilité de l'habitat, les caractéristiques du cycle biologique, les relations écologiques et les menaces éventuelles à la survie de l'espèce."
Le COSEPAC cherche de l'information sur la situation actuelle ou historique des espèces, non des opinions ou des commentaires sur les conséquences des mesures de conservation éventuelles. Il cherche également des renseignements qu'une personne ou un groupe a directement obtenu ou hérité et qui ne sont pas disponibles autrement (par exemple, dans les ouvrages scientifiques ou les rapports gouvernementaux).
La documentation vérifiable (telle que le nombre de fourrures, les données sur les prises ou les données d'observations parfaitement compilées) seraient extrêmement utiles. Les données historiques (y compris celles transmises de génération en génération) sur les changements dans l'abondance, la répartition, l'utilisation de l'habitat et des terres ou le comportement constituent les renseignements les plus utiles en vue de l'évaluation des espèces.
Dans le cadre de l'élaboration de ses recommandations sur la situation, le COSEPAC examinera tous les renseignements disponibles liés à la situation biologique de l'espèce sauvage. Toutes les sources d'information seront étudiées, en assignant une pondération à chacune selon l'évaluation du COSEPAC concernant leurs forces et faiblesses relatives.
Définition des types de collectivités
Voici quelques exemples de personnes qui pourraient posséder des connaissances des collectivités qui soient utiles pour les besoins du processus d'évaluation du COSEPAC (veuillez noter que le Sous comité des connaissances traditionnelles autochtones rassemble les connaissances traditionnelles autochtones - Connaissances traditionnelles autochtones) :
- les résidents de longue date des zones rurales qui comparent les espèces qu'ils observent avec celles qu'ils observaient dans le passé;
- les membres des organismes communautaires qui protégent les espèces sauvages, les terres et l'eau ou en prennent soin. L'information recueillie au cours de nombreuses années serait des plus précieuses pour le COSEPAC;
- les groupes de naturalistes qui peuvent recueillir des données sur des plantes, des champignons ou des papillons, ou même les ornithologues amateurs possédant des données à long terme sur l'identité et l'emplacement des espèces qu'ils ont observées;
- les organismes non gouvernementaux qui recueillent des renseignements sur les espèces sauvages et les menaces auxquelles elles font face;
- les usagers commerciaux et récréatifs des espèces sauvages, tels que les associations de chasseurs, de trappeurs, de pêcheurs et de pêcheurs à la ligne. Les membres de ces organismes ont souvent des dizaines d'années d'expérience dans le suivi de la situation des espèces qu'ils prennent.
Si vous possédez des connaissances des collectivités qui soient utiles pour évaluer la situation des espèces sauvages du point de vue de la conservation, veuillez accéder au formulaire sur les connaissances des collectivités.