Lignes directrices du COSEPAC pour l’appellation des espèces sauvages
Approuvées par le COSEPAC en novembre 2019
Introduction
Le présent document fournit des lignes directrices pour l'appellation des espèces sauvages du COSEPAC. Le COSEPAC attribue des désignations de statut à ces entités intraspécifiques, mais celles-ci n'ont souvent pas de noms communs ou de noms de population (unité désignable) largement reconnus. C’est pourquoi il est parfois nécessaire d’inventer des noms communs.
La première partie du document présente un ensemble de lignes directrices qui permettent d'éviter de longues discussions aux réunions sur l’évaluation de la situation et de réduire la confusion au sein du public et des scientifiques quant à savoir si une espèce, sous-espèce, variété, ou la population (unité désignable), a été évaluée par le COSEPAC. Ces lignes directrices devraient également s’appliquer aux noms anglais et français.
La seconde partie du document présente les sources utilisées par le COSEPAC pour déterminer les noms scientifiques et communs appropriés à attribuer aux espèces sauvages figurant sur ses listes. Puisqu’il existe souvent plus d’un système de classification taxinomique pour l’appellation des espèces sauvages, il est important de documenter le système particulier qui est utilisé pour chaque groupe taxinomique examiné et évalué par le COSEPAC.
La seconde partie du document présente les sources utilisées par le COSEPAC pour déterminer les noms scientifiques et communs appropriés à attribuer aux espèces sauvages figurant sur ses listes. Puisqu’il existe souvent plus d’un système de classification taxinomique pour l’appellation des espèces sauvages, il est important de documenter le système particulier qui est utilisé pour chaque groupe taxinomique examiné et évalué par le COSEPAC.
Soulignons que le COSEPAC a adopté la règle suivante pour l'emploi des majuscules dans les noms communs anglais : pour tous les groupes taxinomiques, chaque mot du nom commun doit s'écrire avec une majuscule initiale. Pour les noms communs français, il faut utiliser la minuscule, sauf dans le cas des noms d’oiseaux, c'est-à-dire que le premier mot d’un nom d’oiseau ainsi que tous les noms propres et les mots suivants un déterminant spécifique (p. ex. « Héron » dans « Grand Héron ») doivent s’écrire avec une lettre majuscule initiale.
Partie I. Lignes directrices pour l'appellation des espèces, des sous-espèces, des variétés et des populations sauvages (unités désignables)
A. Chaque espèce sauvage figurant dans les résultats du dossier d'évaluation du COSEPAC doit avoir un nom commun unique. Utilisez des noms communs acceptés pour les espèces, les sous-espèces, les variétés et les populations (unités désignables) sauvages. Inventez des noms communs lorsqu’ils n’existent pas au moyen de protocoles (le cas échéant) propres au groupe taxinomique à l’étude. Documentez les méthodes et les sources utilisées pour inventer les noms. Les noms scientifiques des sous-espèces ou des variétés peuvent être inclus dans le nom commun (convertissez le nom scientifique en langage commun lorsque c’est possible, en utilisant encore une fois le plus possible les protocoles habituels existants).
Lorsque plus d’une entité intraspécifique est désignée (p. ex. trois sous-espèces ou deux populations (unités désignables) d’une sous-espèce), utilisez une structure d’appellation parallèle, telle que : ours grizzli (population des Prairies) et ours grizzli (population du Nord-Ouest).
Le mot « population » ne doit jamais être utilisé pour décrire une sous-espèce ou une variété.
Dans l’utilisation d’une partie du nom scientifique de la sous-espèce ou de la variété dans le nom commun, le mot « sous-espèce » ou « variété » doit toujours apparaître.
Consultez la Partie II du présent document pour prendre connaissance de la liste des sources disponibles pour les noms communs et scientifiques.
Exemple 1 : Phrynosoma douglassii douglassii est une sous-espèce de l'iguane à cornes courtes. Son nom commun accepté est « iguane pygmée à cornes courtes ». Il existe une autre possibilité pour le nom commun : Iguane à cornes courtes de la sous-espèce Douglas
B. Les noms de populations (unité désignable) indiquent toutes les désignations d’une partie de l’aire de répartition des espèces, des sous-espèces et des variétés sauvages. Les populations (unités désignables) doivent être désignées par un descripteur géographique entre parenthèses (p. ex. une aire écologique du COSEPAC). Le mot « population » doit figurer entre parenthèses.
Exemple 2 : Icteria virens auricollis est une sous-espèce de la Paruline polyglotte. Deux populations de cette sous-espèce sont inscrites par le COSEPAC (en plus d’une inscription distincte des autres sous-espèces). Dans l’exemple ci-dessous, la population des Prairies de la sous-espèce du auricollis est utilisée avec deux autres noms communs :
Paruline polyglotte de l’Ouest (population des Prairies), dans laquelle « de l’Ouest » désigne la sous-espèce auricollis Paruline polyglotte de la sous-espèce auricollis (population des Prairies)
C. En ce qui concerne le nom scientifique d’une sous-espèce qui a été désignée par le COSEPAC : si une seule sous-espèce vit au Canada, il est acceptable d’omettre le nom de la sous-espèce. Si plus d’une sous-espèce a (ou avait) son aire de répartition au Canada, le nom de la sous-espèce doit être inclus dans le nom scientifique. La même directive s’applique pour les variétés.
Example 3 : Lottia alveus, la patelle des zostères, a déjà été présente sur les côtes est et ouest du Canada. Maintenant, elle est présente seulement sur la côte ouest. La sous-espèce de la côte est a été désignée par le COSEPAC (disparue) et le nom scientifique doit comporter les trois noms : Lottia alveus alveus.
Example 4 : Une seule sous-espèce du Acris crepitans, la rainette grillon, est présente au Canada. Cette entité peut être inscrite par le COSEPAC avec ou sans le nom de la sous-espèce blanchardi.
D. Une entité du COSEPAC peut être mentionnée par un nom commun ou un nom scientifique, le principal étant d'utiliser le même nom au sein d'un même document. Le nom de la population (unité désignable) doit toujours être inclus lorsque des entités d’une partie de l’aire de répartition sont désignées.
E. Le nom scientifique reconnu des espèces sauvages évaluées par le COSEPAC doit être utilisé. En outre, tout terme utilisé avec le nom scientifique (p. ex. « var. », « ssp. », etc.) doit être utilisé comme préconisé dans le code international d'appellation des espèces sauvages.
Exemple 5 : Sébaste à œil épineux du type I, Sebastes sp. type I Sébaste à œil épineux du type II, Sebastes sp. type II
Exemple 6 : Épinoche limnétique du lac Paxton Épinoche benthique du lac Paxton
Figure 1. Structure d’appellation suggérée pour les entités inscrites par le COSEPAC, et éléments optionnels et obligatoires. Il est à noter que très peu de noms comportent tous les éléments optionnels. Un nom d’espèce du COSEPAC est composé de trois parties principales : le nom commun, le nom scientifique et le nom de la population. Les noms communs doivent inclure un préfixe ou un suffixe pour préciser la description de la sous-espèce ou la variété qui a été désignée. Un nom de population est utilisé lorsqu’une espèce, sous-espèce ou variété biologique n’a été désignée que dans une partie de son aire de répartition au Canada. Pour ces désignations d’une partie de l’aire de répartition, les noms de populations sont essentiels; autrement, ils ne devraient pas être utilisés. Le nom commun ou le nom scientifique peut être utilisé seul (ou avec un nom de population, au besoin), mais la combinaison des deux donne davantage d’information. Consultez les lignes directrices A à D du présent document pour obtenir plus de détails et d’autres exemples.
Structure d’appellation suggérée pour les entités inscrites par le COSEPAC, et éléments optionnels et obligatoires. Un nom d’espèce du COSEPAC est composé de trois parties principales : le nom commun, le nom scientifique et le nom de la population. Les noms communs doivent inclure la base du nom commun ainsi qu’un préfixe ou un suffixe pour préciser la description de la sous-espèce ou de la variété qui a été désignée (se reporter à la ligne directrice A). Un nom scientifique doit comprendre le genre et l’espèce, tandis que la mention de la sous espèce est facultative si seule une sous espèce est présente au Canada (se reporter à la ligne directrice C). Un nom de population est utilisé lorsqu’une espèce, sous espèce ou variété biologique n’a été désignée que dans une partie de son aire de répartition au Canada. Pour ces désignations d’une partie de l’aire de répartition, les noms de populations sont essentiels; autrement, ils ne devraient pas être utilisés (se reporter à la ligne directrice B). Exemple : Paruline polyglotte de l’Ouest de la sous-espèce auricollis, Icteria virens auricollis, population des Prairies.
Partie II - Autorités scientifiques pour les noms communs des espèces sauvages et règles sur l’emploi de la majuscule
Voici les sources utilisées par le COSEPAC pour déterminer les noms communs et les noms scientifiques appropriés des espèces sauvages. La liste est divisée par groupe taxinomique.
Soulignons que le COSEPAC a adopté la règle suivante concernant l’emploi de la majuscule pour les noms communs : pour les noms communs anglais, chaque mot doit s’écrire avec une majuscule initiale; pour les noms communs français, il faut utiliser la minuscule, sauf dans le cas des noms d’oiseaux, c'est-à-dire que le premier mot d’un nom d’oiseau ainsi que tous les noms propres et les mots suivant un déterminant spécifique (p. ex. « Héron » dans « Grand Héron ») doivent s’écrire avec une lettre majuscule initiale.
Le Programme sur la situation générale des espèces sauvages au Canada (rapport Espèces sauvages 2015 et mises à jour quinquennales) peut également être consulté pour la détermination des noms communs, tout comme Faune vertébrée du Québec.
Groupe taxonomique
Autorité pour l’appellation de l’espèce sauvage
Anglais
Français
Amphibiens
Crother, B.I. 2017. Scientific and standard English names of amphibians and reptiles of North America north of Mexico, with comments regarding confidence in our understanding. 8th Edition. Society of the Study of Amphibians Reptiles (SSAR) Herpetological Circular No. 43.
Green, D.M. (ed.). 2012. Noms français standardisés des amphibiens et des reptiles d’Amérique du Nord au nord du Méxique. SSAR Herpetological Circulars 40. 63 pp.
Arthropodes
Araignées : World Spider Catalog 2014. World Spider Catalog, version 15.5. Natural History Museum, Bern.
Éphéméroptères: McCafferty, P., Jacobus, L. M. 2014. North America Mayfly Species List. Mayfly Central, Purdue University.
Libellules et demoiselles : Abbott, J. C. 2015. Odonata Central: An online resource for the distribution and identification of Odonata.
Plécoptères : DeWalt, R. E., Maehr, M. D., Neu-Becker, U., Stueber, G. 2013. Plecoptera Species File Online, version 5.0/5.0.
Sauterelles et espèces apparentées :
Eades, D. C., Otte, D., Cigliano, M. M., Braun, H. 2015. Orthoptera Species File Online, version 5.0/5.0.Orthoptera Species File
Hopkins, H., Maehr, M. D., Haas, F., Deem, L. S.. 2015. Dermaptera Species File, version 5.0/5.0.
Chrysopes : Oswald, J. D. (Ed.). 2014. Lacewing Digital Library. Department of Entomology, Texas A&M University.
Coléoptères : Bousquet, Y., Bouchard, P., Davies, A. E., Sikes, D. S. 2013. Checklist of beetles (coleoptera) of Canada and Alaska, second edition. Pensoft Series Faunistica No 109: 402 pp.
Abeilles : Sheffield, C. 2015. General status of bees in Canada, prepared for the program on the general status of species in Canada.
Guêpes jaunes : Buck, M., Marshall, S. A., Cheung, D. K. B. 2008. Identification Atlas of the Vespidae (Hymenoptera, Aculeata) of the northeastern Nearctic region. Canadian Journal of Arthropod Identification 5: 492 pp.
Simuliidés : Adler, P. H., Crosskey, R. W. 2014. World blackflies (Diptera: Simuliidae): a comprehensive revision of the taxonomic and geographical inventory. Clemson University: 122 pp.
Moustiques : Gaffigan, T. V., Wilkerson, R. C., Pecor, J. E., Stoffer, J. A., Anderson, T. 2015. Systematic Catalog of Culicidae. Walter Reed Biosystematics Unit.
Miranda, G. F. G., Young, A. D., Locke, M. M., Marshall, S. A., Skevington, J. H., Thompson, F. C. 2013. Key to the genera of nearctic Syrphidae. Canadian Journal of Arthropod Indentification 23: 351 pp.
Locke, M. M., Skevington, J. H. 2013. Revision of Nearctic Dasysyrphus Enderlein (Diptera: Syrphidae). Zootaxa 3660: 80 pp.
Vockeroth, J. R. 1992. The Insects and Arachnids of Canada, Part 18: The Flower Flies of the Subfamily Syrphinae of Canada, Alaska, and Greenland (Diptera: Syrphidae). Centre for Land and Biological Resources Research, Agriculture Canada, Government of Canada: 456 pp.
Commission internationale des noms français des oiseaux. 1993. Noms français des oiseaux du monde, 1ère éd. Editions MultiMondes, Sainte-Foy, Québec.Base de Données Cinfo.
Lawrence M. Page, Héctor Espinosa-Pérez, Lloyd T. Findley, Carter R. Gilbert, Robert N. Lea, Nicholas E. Mandrak, Richard L. Mayden, and Joseph S. Nelson. 2013. Common and scientific names of fishes from the United States, Canada, and Mexico. 7e édition, American Fisheries Society, Special Publication 34.
Lawrence M. Page, Héctor Espinosa-Pérez, Lloyd T. Findley, Carter R. Gilbert, Robert N. Lea, Nicholas E. Mandrak, Richard L. Mayden, and Joseph S. Nelson. 2013. Common and scientific names of fishes from the United States, Canada, and Mexico. 7e édition, American Fisheries Society, Special Publication 34.
Expertise de Kim Thu Vu, du Bureau de la traduction à Montréal
Lichens
Brodo, I.M., S.D. Sharnoff and S. Sharnoff. 2001. Lichens of North America. Yale University Press, New Haven, Connecticut;
Diverses autres sources au besoin.
Expertise de Diane Ranger du Bureau de la traduction de Montréal.
Poissons marins
Lawrence M. Page, Héctor Espinosa-Pérez, Lloyd T. Findley, Carter R. Gilbert, Robert N. Lea, Nicholas E. Mandrak, Richard L. Mayden, and Joseph S. Nelson. 2013. Common and scientific names of fishes from the United States, Canada, and Mexico. 7e édition, American Fisheries Society, Special Publication 34.
Lawrence M. Page, Héctor Espinosa-Pérez, Lloyd T. Findley, Carter R. Gilbert, Robert N. Lea, Nicholas E. Mandrak, Richard L. Mayden, and Joseph S. Nelson. 2013. Common and scientific names of fishes from the United States, Canada, and Mexico. 7e édition, American Fisheries Society, Special Publication 34. (Note: names provided for species typically < 200 m depth)
Expertise de Kim Thu Vu, du Bureau de la traduction à Montréal.
Mollusques
Turgeon, D. D., J. F. Quinn, A. E. Bogan, E. V. Coan, F. G. Hochberg, W. G. Lyons, P. M. Mikkelsen, R. J. Neves, C. F. E. Roper, G. Rosenberg, B. Roth, A. Scheltema, F. G. Thompson, M. Vecchione, and J. D. Williams. 1998. Common and Scientific Names of Aquatic Invertebrates from the United States and Canada: mollusks. deuxième edition, American Fisheries Society Spec. Publ., no 26 (inclut les mollusques d’eau douce, marins et terrestres).
Clarke, A.H. 1981. The Freshwater Molluscs of Canada. National Museum of Natural Sciences, National Museums of Canada. 446 pp.
Martel, André, J-M. Gagnon, M. Gosselin, A. Paquet et I. Picard. 2007. Liste des noms français révisés et des noms latins et anglais à jour des mulettes du Canada (Bivalvia: Familles: Margaritiféridés, Unionidés). Naturalist Canadian 131(2): 79-84
Expertise de Kim Thu Vu, du Bureau de la traduction à Montréal.
Mousses
Noms scientifiques : Anderson, L.E. 1990. A checklist of Sphagnum in North America north of Mexico. Bryologist 93:500-501; Anderson, L.E., H.A. Crum and W.R. Buck. 1990. List of mosses of North America north of Mexico. Bryologist 93:448-499.
Noms communs : Evansia (parties 1-11, vol. 6-11) ou d’après l’expertise de René Belland.
Expertise de Diane Ranger du Bureau de la traduction de Montréal.
Reptiles
Crother, B.I. 2017. Scientific and standard English names of amphibians and reptiles of North America north of Mexico, with comments regarding confidence in our understanding. 8th Edition. Society of the Study of Amphibians Reptiles (SSAR) Herpetological Circular No. 43.
Green, D.M. (ed.). 2012. Noms français standardisés des amphibiens et des reptiles d’Amérique du Nord au nord du Méxique. SSAR Herpetological Circulars 40. 63 pp.
Mammifères terrestres
Wilson, D.E., and D.M. Reeder (editors). 2005. Mammal Species of the World. A Taxonomic and Geographic Reference (3rd ed), Johns Hopkins University Press, Baltimore, MD. 2,142 pp. Discretion of the Co-chairs.
Wild Species Canada: The general status of species in Canada [only for common names of species. This data source only provides common names at the species level.
Flora of North America [pour les traitements taxinomiques à jour, s’ils sont publiés]. Flora of North America Editorial Committee, eds. 1993+. Flora of North America North of Mexico. 12+ vols. New York and Oxford. Vol. 1, 1993; vol. 2, 1993; vol. 3, 1997; vol. 4, 2003; vol. 5, 2005; vol. 19, 2006; vol. 20, 2006; vol. 21, 2006; vol. 22, 2000; vol. 23, 2002; vol. 25, 2003; vol. 26, 2002.
Le sous-comité peut adopter un dépouillement dans une revue scientifique s’il remplace le dépouillement du FNA ou si un dépouillement du FNA n’est pas encore disponible.
Expertise de Diane Ranger, du Bureau de la traduction à Montréal.
À propos de nous
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) est un comité consultatif indépendant qui agit auprès de la ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique et qui se réunit deux fois par année pour évaluer la situation des espèces sauvages menacées de disparition. Ses membres, des experts de la biologie des espèces sauvages provenant du milieu universitaire, de la fonction publique, d’organisations non gouvernementales et du secteur privé, sont chargés de désigner les espèces sauvages qui risquent de disparaître du Canada.
Secrétariat du COSEPAC
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